Bar-sur-Seine. Si elle n’a pas attiré la grande foule, la Saint-Vincent nouvelle formule s’est montrée prometteuse.

Rome ne s’est pas faite en un jour, le renouveau de la Saint-Vincent ne se fera pas en une nuit. Fusse-t-elle longuement préparée, relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux, et sortie de sa froideur par son défilé aux flambeaux, l’une des belles (et chaleureuses) nouveautés de cette édition. Au soir de ce vendredi 19 janvier 2024, la célébration du saint patron des vignerons est encore loin de l’attraction populaire rêvée par Cap’C et la Ville pour les années à venir.
Un pas après l’autre suffira, cependant. Avec un changement d’horaire, d’itinéraire et de lieu de départ, on a cru, à 15 minutes du coup de feu, que le cortège peinerait à se former. Et puis les sections ont afflué in extremis, comme une seule vague, avec bannières, banderoles et tenues d’époque.

Le quart d’heure champenois fut de rigueur pour équiper tout ce monde en flambeaux avant de sillonner la ville jusqu’à l’église Sainte-Hélène. Une petite heure de défilé pour saluer (rares) badauds et commerçants, particulièrement ceux qui accueillaient des bars éphémères, l’autre grande nouveauté de cette édition.
« On n’a pas eu grand monde, mais c’était une première », relativise Ludivine Girot-Salvador, de la boutique Tendance Divine, heureuse malgré tout de pouvoir « faire ce clin d’œil à nos vignerons qui nous font vivre », et convaincue que « d’année en année, ça va prendre ». En défilant plus longuement, dans plus de rues, plus tard, plus bruyamment encore ?

On regrette déjà, par exemple, que la Clique de Celles-sur-Ource, présente en sortie d’église, n’ait pas couvert la ville de son vacarme fédérateur dès 17 h. Qu’importe, les pistes à explorer ne manquent pas. C’est l’inverse qui aurait été fâcheux.