Les Riceys. L’ancienne cave coopérative a bien grandi et poursuit son développement avec la refonte de sa gamme et de futurs travaux d’ampleur pour son caveau d’accueil.
La Maison de champagne Marquis de Pomereuil ou Cave Marquis de Pomereuil comme on l’appelle aux Riceys en référence à son ancien statut de coopérative – l’une des plus anciennes de Champagne d’ailleurs – va s’animer les 26 et 27 Juillet sur la Route du Champagne en Fête. Elle se prépare à accueillir la foule des grands jours et vient de s’offrir une nouvelle identité graphique pour séduire un peu plus les visiteurs, avant d’importants travaux sur son lieu d’accueil.
La Cave coopérative des Riceys est née en 1922 grâce à quatorze vignerons passionnés qui croyaient en la force collective et la solidarité pour s’en sortir et avancer. La marque Marquis de Pomereuil a été lancée dans les années 1980 en hommage au seigneur des Riceys. La maison a su évoluer et suivre son époque, tout en gardant en tête les valeurs de la coopération, du respect mutuel, et le souci de qualité des vins. Elle adhère à l’association Rosés de terroirs et soutient, entre autres, l’orchestre Génération Mozart.
Des ventes multipliées par deux
Le site et ses différents bâtiments, route de Gyé, se sont développés et ont évolué aussi. Dans les années 2020, des équipements modernes ont été installés et dans le même temps, Marquis de Pomereuil s’est engagé dans un projet de viticulture durable, raisonnée et biologique, tout en travaillant sur le développement commercial. La fusion des coopératives en 2023 et la naissance de l’Union auboise – Vignerons en Champagne aide en cela.
« En trois ans, Marquis de Pomereuil a multiplié par deux ses ventes pour expédier 150 000 bouteilles par an. La marque a notamment profité de notre réseau de vente », pointe Pascal Dubois, le directeur général de l’Union auboise – Vignerons en Champagne. « La marque est très bien positionnée dans les cafés, hôtels, restaurants de régions touristiques en particulier dans le Sud. On développe les marques à l’export. On n’aurait pas pu y parvenir seuls. Il y a longtemps que j’ai engagé la mutualisation et j’ai toujours milité pour la fusion. Toutes nos marques bénéficient de cette force commerciale ! », reconnaît Christian Jojot, vice-président de l’Union auboise qu’il a présidée pendant quinze ans, en marge de la présidence de la coopérative Marquis de Pomereuil de 1998 à 2022.
Une nouvelle identité
La récente refonte complète de la marque devrait permettre de poursuivre sur cette dynamique. Du logo aux habillages en passant par le nom des cuvées et le site internet, tout a été modernisé signifiant « l’élégance, l’authenticité et la sobriété », valorisant le savoir-faire vigneron, la biodiversité locale et un fort ancrage sur son terroir, le plus grand de toute la Champagne.
En marge des fameux Rosé des Riceys et coteaux champenois rouge, deux gammes de champagne sont déclinées via Reflet et Fleur de côtes. « La fleur de côtes, j’y tenais car les anciens l’utilisaient », sourit Christian Jojot, montrant de vieilles étiquettes. La fleur est inspirée des orchidées sauvages pour désigner les « meilleurs pinot noirs ». Elle incarne « la beauté, la résilience et l’exclusivité » collant bien à cette Maison. Le reflet rappelle les indispensables coteaux viticoles. Le résultat est séduisant, les couleurs douces, les lignes fines et bien pensées. La gamme a été présentée pour la première fois à Wine Paris et reçoit de bons échos.
Des travaux dès la fin 2025
Le visage de cette cave s’est métamorphosé aussi de l’extérieur dès 2017. Il restait à remodeler l’accueil pour un site qui est très souvent ouvert au public et satisfait la clientèle de passage.
C’est ainsi que dès la fin de cette année, d’importants travaux vont être entrepris sur l’ensemble du rez-de-chaussée. « Nous voulons proposer une nouvelle expérience œnotouristique aux visiteurs, proposer des ateliers de dégustation et de formation, élargir la surface de vente. C’est un projet assez ambitieux qui s’inscrit dans le prolongement de la refonte de la gamme », souligne Pascal Dubois. « Oui, il y a longtemps que nous y pensons, car le site s’y prête et a un beau potentiel. On est bien situé, tout près des vignes. Globalement, nous voulons développer l’œnotourisme et accueillir des groupes », renchérit Christian Jojot.
Tout n’est pas encore tout à fait ficelé, mais il est prévu de revoir totalement l’aménagement, d’utiliser une partie des salles d’habillage, de stockage, etc., pour élargir le caveau, y faire des salles de dégustation ou d’accueil de groupes. L’entrée se ferait sur le côté droit. Les Ricetons eux-mêmes devraient être surpris !