L’agriculture et la viticulture, c’est 10 % de la valeur produite dans l’Aube.

Tous les ans, c’est 1,2 milliard d’euros qui sortent de terre, dont la moitié pour le Champagne.

L’Aube, terre agricole ? Pas qu’un peu !

Du haut de ses 600 000 et quelques hectares, l’Aube produit, chaque année, une valeur de 1,2 milliard d’euros. La moitié de cette valeur est produite sur les 360 000 hectares de terres agricoles, l’autre moitié sur les quelque 7 200 hectares de vignes à champagne. 7 200 hectares, qui représentent 2 % de la surface agricole totale du département. Le champagne, même s’il n’a pas toujours payé et que la vigne a longtemps été le lot des cadets de la famille, est devenu une source de richesse pour le département.

Blé, orge, colza, et les autres

Mais, même sans ce champagne qui fait partie de son histoire et de son identité, l’Aube agricole sait produire des richesses. Bien sûr, il y a l’incontournable trilogie blé-orge-colza mais on ne peut pas y réduire les grandes cultures. L’Aube est un berceau de cultures industrielles, pas une niche d’agriculture vivrière. La Champagne, qu’elle soit crayeuse ou humide, est avant tout une terre d’export. Ici, ce qui pousse est destiné à nourrir le monde.

Cultures industrielles

Les pommes de terre, dont l’Aube est le sixième producteur en France, partent un peu partout en France mais aussi en Espagne.

À Villette-sur-Aube, Cristal Union fait fonctionner une des plus importantes sucreries distillerie d’Europe et l’Aube, avec 25 000 hectares, est le 9e  producteur de betteraves en France. Et on n’a pas encore parlé des moulins, comme à Brienne-le-Château, ni des malteries, comme à Polisy, dans la vallée de la Seine, où l’on voit un certain brasseur japonais s’approvisionner en malt exclusivement issu d’orge cultivée en zone « champagne ».

Mais le malt, justement, est un bon exemple de la réussite industrielle de l’agriculture champenoise.

Parce que, avec Soufflet (dont InVivo a conservé la marque pour sa filière malterie quand il a racheté le groupe familial nogentais) et Malteurop (du géant coopératif Vivescia), c’est ici qu’on trouve le berceau de deux des plus importants acteurs de ce marché très particulier. Comme pour le sucre, le malt est l’exemple d’une filière qui a poussé l’excellence jusqu’à en faire sa norme de tous les jours.

Les filières complexes

Même quand elle travaille ce chou à choucroute dont elle a hérité après la guerre de 1870, l’Aube cherche l’excellence, avec un label rouge qu’elle seule peut revendiquer. Et l’Aube agricole n’a pas peur des filières complexes, des défis techniques ou des expérimentations. Ici, on travaille les couverts et l’agriculture de conservation, on remet l’agronomie au cœur des pratiques, là, on avance sur la résurgence de cultures sobres en intrants, le chanvre, la luzerne, le sainfoin. Partout, on investit pour un avenir plus riche encore que le passé.

On réfléchit. On invente. En un mot, on avance.