Buxeuil. Vendredi 16 Mai, la maison de champagne Gruet – l’une des plus importantes du département — a soufflé ses cinquante bougies. L’occasion de revenir sur les projets et les anecdotes liés à l’exploitation.
Lorsque j’ai commencé à travailler dans les vignes, à 15 ans, nous utilisions encore le cheval et le travail était beaucoup plus manuel », se souvient Claude Gruet, le directeur général de la maison familiale.
En cinquante ans, l’exploitation a vu les choses changer, tant au niveau des techniques de production utilisées qu’au niveau du climat, point crucial dans la production de champagne.
Viticulteurs de père en fils
Si la marque Champagne Gruet existe depuis 1975 sous l’impulsion de Claude Gruet, l’histoire de cette famille et du champagne remonte à bien plus loin. « Le nom de Gruet est tracé dans les archives départementales depuis 1670, et mon arrière-grand-père est venu s’installer de Neuville-sur-Seine à Buxeuil en 1879. Tout jeune, j’ai travaillé aux vignes sous la houlette de mon père » , explique le directeur général de la maison.
L’histoire se poursuit puisque Pierre-Charles Gruet, fils de Claude Gruet, est aujourd’hui à la tête de l’entreprise. « Tout petit, je suis tombé dans la marmite. Les week-ends et après l’école, je n’avais qu’une seule idée, marcher dans les pas de mon père. » Après des études au lycée viticole de Beaune, et un BTS en poche, il reprend la maison familiale.
En 50 ans, la maison Gruet est passée d’une production de 2 500 bouteilles en 1975 à près de trois millions aujourd’hui.
Quels défis pour l’avenir ?
Comme beaucoup d’entreprises spécialisées dans le champagne, la maison Gruet fait face à deux défis. Le premier étant l’envie de développer ses ventes. S’ils possèdent déjà de nombreux clients en France et à l’étranger, leur ambition pousse ses dirigeants à voir plus grand. Un bâtiment de stockage pouvant accueillir deux millions de bouteilles est en cours de construction à côté de la maison de Buxeuil, et d’ici début 2026, une nouvelle ligne de dégorgement robotisée pour optimiser le processus de production.
Le défi majeur pour les années à venir reste le climat. Entre les coups de gel, de grêle, le mildiou et la chaleur de plus en plus présente dans l’Aube, il faut savoir s’adapter. Près de 1 200 mètres carrés de panneaux photovoltaïques ont déjà été posés pour optimiser les coûts de production et être dans une démarche écologique pour leurs productions de pinot noir, pinot meunier, chardonnay, pinot blanc, arbane et petit meslier. Reste à voir comment l’entreprise fera face aux années à venir !