Un bon coup de pouce aux porteurs de projets de la Côte des Bar

Depuis une quinzaine d’années, les deux intercommunalités de la Côte des Bar sont réunies pour former le Groupe d’action locale (Gal) qui gère le programme Leader* doté de fonds européens destinés au développement des territoires, via divers projets à la fois publics et privés. Il est présidé par Didier Thiébaut, maire de Landreville et vice-président de la communauté de communes du Barséquanais en Champagne ; avec pour vice-président Pierre-Frédéric Maître du Barsuraubois. Il se compose pour moitié d’élus et d’acteurs économiques et sociaux du territoire. Chacun a voix au chapitre.

La mission première du Gal de la Côte des Bar est l’accompagnement des porteurs de projets. Des porteurs de projets innovants et qui entrent dans diverses catégories définies lors de la stratégie locale de développement. « Pour la première programmation entre 2014 et 2022, nous avons versé 1,321 M€ de fonds Feader** qui ont aidé 63 projets », souligne Chloé Petit, chargée de mission Leader.

Un tiers sur le Barsuraubois, deux tiers sur le Barséquanais en lien avec la répartition de la population. Parmi les projets qui ont été aidés, figurent le proxibus de l’ADMR ; la cabine de téléconsultation ophtalmologique Chez Phil’optique à Bar-sur-Seine ; l’école de musique et la salle de spectacle Art en Seine de Bar-sur-Seine ; le laboratoire de la fromagerie de Marolles-lès-Bailly ; des aides pour l’Aiguillage de Polisot, le FabLab de Bar-sur-Seine, etc. « Ce programme a été prolongé de deux ans avec un abondement sur l’enveloppe initiale », signale Chloé Petit, expliquant cette somme de plus d’un million d’euros.

Une deuxième programmation a été lancée pour 2023-2027 avec une enveloppe de 832 418 €. Depuis 2023, 65 porteurs de projets ont été accueillis. Douze ont été présélectionnés par le comité de programmation qui se réunit environ une fois par trimestre. « Ce sont les binômes – titulaire et suppléant – qui échangent et remplissent la grille de sélection, afin d’attribuer une note. Ensuite, nous faisons la moyenne », explique le président, qui se réjouit de voir tout le monde impliqué.

L’aide n’est pour autant pas acquise, puisque doit suivre tout une partie administrative assez lourde. « On aide les porteurs de projets à remplir les demandes en ligne », glisse Chloé Petit. « Chloé et Hélène font effectivement un gros travail d’accompagnement. Elles sont très impliquées et c’est une aide importante », confirme Didier Thiébaut.

Et d’évoquer l’exemple de l’entreprise de fabrication et distribution de palettes de manutention pour professionnels, GGF Mussy, qui bénéficie de cet accompagnement pour une aide à l’achat d’une ligne de production à Pakers qui lui permet de s’adresser au milieu horticole désormais et créer des emplois. L’entreprise ATS de Bourguignons peut éviter de la sous-traitance avec une nouvelle machine. La Menuiserie champenoise récupère la sciure et peut former des briquettes qui servent à son chauffage. « De l’économie circulaire », comme le fait remarquer la chargée de mission.

« De la première enveloppe budgétaire, on pouvait obtenir 30 000 € maximum. Désormais, on peut obtenir 50 000 € », précise Didier Thiébaut. Cette bonne nouvelle est tempérée par le fait que pour bénéficier des fonds européens, un cofinancement par une ou plusieurs aides publiques – des communes, intercommunalités, conseil départemental, Région ou État – est indispensable, pour au moins un quart de ce qui est demandé au Leader. En cette période de restriction budgétaire, cela ne va être facile.

« Quoi qu’il en soit, les porteurs de projets ne doivent pas hésiter à nous contacter. On verra avec eux et on peut les rediriger vers d’autres dispositifs si besoin », conclut Chloé Petit.