Le soleil de plomb, atténué par une légère brise, n’a pas empêché les vététistes et graveleurs de profiter du paysage. Les ravitaillements n’étaient pas de trop pour reprendre des forces, et profiter là aussi du panorama, comme ici au pied de Notre-Dame-des-Vignes. Que serait le Raid des Cadoles… sans ses cadoles? Des abris prisés pour prendre une pause méritée, et en apprendre davantage sur la vie des viticulteurs d’autrefois. Les passages dans les sous-bois, majoritaires sur tous les parcours, permettaient aux participants de faire le plein de fraîcheur.
Bar-sur-Seine. C’est une météo estivale qui a enveloppé les près de 600 participants au Raid des Cadoles. À VTT, en gravel ou à pied, on avait bien souvent anticipé le coup de chaud pour profiter des tracés et paysages que le Barséquanais et l’ASPTT Troyes avaient à offrir hier.
Du froid pluvieux de l’an dernier à la canicule hier. Décidément, le Raid des Cadoles n’a le droit de composer qu’avec les extrêmes. Au moins, la canicule annoncée a-t-elle eu la bienséance d’amener avec elle un filet d’air frais. Ceci dit, les participants avaient pris leurs dispositions : les partants du 80 bornes étaient déjà sur site à 7 h, et la majeure partie des inscrits au 20 km étaient de retour vers 10 h sur la place du marché de Bar-sur-Seine, centre névralgique de cette première édition de la trilogie barséquanaise 2025-2027.
Un Raid qui remonte la pente
Et si la météo annoncée en avait peut-être… refroidi quelques-uns, ils étaient tout de même 600 (485 pour les parcours VTT et gravel, et plus d’une centaine pour la marche) au départ de ce Raid des Cadoles. « Ça reste une satisfaction », pour Francis Bernard et toute l’équipe de l’ASPTT Troyes, ces 52 bénévoles aussi accueillants que bien accueillis à Bar-sur-Seine ce dimanche (remerciant au passage la municipalité pour tout le matériel mis à disposition), et récompensés là de plusieurs mois de travail, depuis cet hiver, entre reconnaissance des parcours et leur nettoyage, débroussaillage (trois jours nécessaires pour entretenir les différents tracés) et fléchage.
Mais on reste loin des près de 1 400 participants recensés il y a une dizaine d’années. Parce que le Covid a mis un coup de frein, parce que la hausse générale du coût de la vie a fait grimper la facture globale et notamment découragé des participants extra-départementaux qui doivent penser carburant et logement entre autres frais. Aussi parce que « le VTT fait moins recette qu’avant, que les amateurs n’attendent plus ces organisations pour pratiquer sur des tracés qu’ils trouvent sur des applications, et que la concurrence est accrue ». Avec la multiplication des ponts en mai, nombre d’organisations, y compris de gros événements, draguant le même public, se sont reportées sur le mois de juin.
De nouvelles pistes à explorer
Alors, quel espoir pour l’ASPTT Troyes de reconquérir ses sommets d’antan ? Les pistes ne sont pas nombreuses, mais peuvent se trouver dans… les pistes. Parce que le Raid des Cadoles, tout en tournant entre ses villes hôtes tous les trois ans, veut renouveler ses parcours chaque année. Et qu’après avoir visité les pentes de Merrey-sur-Arce, Ville-sur-Arce, Celles-sur-Ource, Landreville, Loches-sur-Ource, Gyé-sur-Seine ou Polisot, le club troyen pourrait voir plus loin, jusqu’à Essoyes, pour offrir des tracés « plus longs et avec moins de dénivelé » notamment aux pratiquants de gravel. Et un panel plus large à découvrir et arpenter, bien que les paysages observés ce dimanche suffiraient largement.
Des « tranchées » au milieu des coteaux viticoles aux sous-bois parfaitement préparés, jusqu’à Notre-Dame-des-Vignes où l’organisation avait eu l’intelligence de caler un point de ravitaillement, pour se restaurer devant la carte postale, les paysages du Barséquanais ont démontré, s’il le fallait encore, qu’ils constituent un formidable écrin pour travailler les guiboles autant que flatter la rétine. Alors faites que la roue tourne, et encore longtemps.