Mardi 13 Mai en fin de journée, un orage de grêle s’est abattu sur une zone bien délimitée du Barséquanais, entre Avirey-Lingey et Bagneux-la-Fosse occasionnant de sérieux dégâts dans les parcelles touchées.

C’est une comparaison qui ne fera pas forcément sourire les vignerons qui ont été touchés mais difficile de le dire d’une autre manière : la grêle, c’est un peu comme la loterie ou plutôt la roulette de casino. Soit elle passe à côté de vos parcelles et vous pouvez souffler, soit vous êtes en plein dedans et en général il y a peu de chance de sauver quelque chose après.

Dont acte avec l’averse qui s’est abattue sur le Barséquanais mardi en fin de journée.

La grêle aurait frappé sur un couloir pas très large (moins de 500 mètres) mais très localisé. Essentiellement sur la commune de Bagneux-la-Fosse, très peu sur Avirey-Lingey. « J’ai une parcelle qui a été plus touchée que les autres notamment au niveau des grains. On va démarrer un traitement pour éviter que la vigne stresse trop et tenter de cicatriser un peu les plaies. Quand la vigne subit un stress, elle bloque sa croissance. Il faut donc intervenir pour la calmer et enrayer le phénomène », explique Stéphane Gonzales du champagne Gremillet.

« Encore une année compliquée »

Néanmoins les conséquences seront moindres pour la maison de champagne qui dispose d’une large surface avec des parcelles à différents endroits. « On n’est jamais content d’avoir de la grêle mais notre force c’est d’avoir plusieurs parcelles dispersées. Mais pour les petits récoltants, ça peut être beaucoup plus grave. »

Preuve en est chez Étienne Bertrand, le président de Cap’C et exploitant à Bagneux-la-Fosse. Déjà touché par un violent orage durant l’été 2024, il a de nouveau subi les affres de la météo. « Chez moi, ce sont près de deux tiers de ma surface totale qui ont été touchés. Ça veut dire encore de la perte et encore une année compliquée. On partait pourtant sur une année qui s’annonçait sympa mais là… On va s’en remettre mais c’est encore du stress. Il y a pire que moi, certains exploitants ont leurs vignes souvent au même endroit et dans ces cas-là, ça peut être une catastrophe », conclut le vigneron.