Barséquanais. Fort heureusement, la météo de ce dernier mercredi de Mars fut plus clémente que la veille et a permis à l’examen de se dérouler dans des conditions acceptables pendant les épreuves pratiques à Celles-sur-Ource.
Le temps était frais, mais il n’a pas plu pendant l’examen du certificat d’aptitude à la taille de la vigne de la Corporation des vignerons de Champagne. Une dernière session barséquanaise, ce mercredi 27 Mars, alors que le premier examen de cette campagne 2024 s’est déroulé, dans l’Aisne, à Crézancy, le 14 mars, puis sur cinq sites marnais avant Bar-sur-Seine et l’Aube.
Un bon groupe pour l’Aube
Au total 530 candidats pour la Champagne cette année et des chiffres qui se stabilisent, ainsi que s’en félicite Bruno Duron, le directeur de la Corporation. « On pourrait en avoir largement plus, mais nous avons un problème de non prise en compte dans le compte personnel de formation », glisse-t-il.
Avec une petite centaine de candidats, l’Aube s’estime chanceuse avec une quinzaine de candidats de plus que l’an passé.
Répartis en deux groupes, ils devaient satisfaire, mercredi, aux épreuves pratiques que tous redoutent le plus, puis à l’épreuve écrite au Centre de formation vini-viticole enfin, l’épreuve orale. « C’est une première, d’enchaîner dans cet ordre, les épreuves », souligne Olivier Euillot, moniteur et cheville ouvrière pour le secteur. « Les candidats ont l’air d’apprécier cette décision du conseil d’administration », se réconforte Bruno Duron, qui précise que le diplôme est essentiel, et figure dans toutes les annonces d’emploi, en marge.
Beaucoup de candidats sont venus en effet acquérir « les bases d’une nouvelle compétence », soit pour évoluer et gagner plus ; soit pour reprendre une exploitation ; soit pour le plaisir ou pour trouver du travail, tout simplement. « C’est assez court la formation pour tout assimiler ! », reconnaît Amélie. « Oui et surtout il faudrait plus de moniteurs ou vignerons pour nous corriger pendant la formation pratique », pointe Léa.
Comme leurs camarades du jour, elles ne savent pas si elles ont réussi l’épreuve pratique. La contrainte de temps est stressante. « Faire le bon choix », est toujours LA question devant les plants de vigne. « Et encore, ils ont de la chance d’avoir une très belle vigne mise à disposition par Michel Furdyna avec des plants faciles à tailler », assure Olivier Euillot.
Une grande journée aussi pour les membres du jury
Face aux candidats, il y a les membres des huit jurys dont certains sont des fidèles. « C’est une très grande journée qui demande qu’on se lève tôt pour être à 6 h 45 devant le CFA, mais qui est sympathique parce qu’on se retrouve, on échange et que c’est convivial », confie Sylvie Mocquart. Ancienne formatrice dans le Barsuraubois, elle participe depuis plus de 37 ans par intermittence.
Cette année, elle songe à passer le flambeau à son fils Mathieu, présent aussi mercredi. Elle note scrupuleusement les observations et remarques des trois membres du jury ayant chacun six candidats à juger pour les trois épreuves. « J’aime bien même si c’est fatigant. Nous avons reçu des consignes ce matin de Bruno Duron car il faut s’adapter à la réglementation. Ensuite, il faut être attentifs et surtout pour les fautes éliminatoires : le nombre de charpentes, la superposition, le chevauchement, etc. », reprend Sylvie Mocquart.
Les résultats seront envoyés par courrier à partir du 6 Avril aux candidats et qui sait ? peut-être aura-t-on cette année encore le meilleur score et un sécateur d’or comme celui obtenu l’an passé par Laurent Richebourg.